ESSAI DE TECHNIQUE IDÉALE
POUR LE PORTRAIT

De l'importance du fond

les fonds 

Très peu d'anciens travaillaient directement sur des fonds blancs, à moins d'exécuter leur ébauche à tempera, car alors ils s'en servaient, comme en aquarelle, pour situer la lumière.
On perçoit très vite et très bien lorsque ce procédé est appliqué. Cependant, la plupart du temps on trouve une grande variété de techniques au sein d'un même tableau, selon l'efficacité recherchée. ( je pense en particulier au Titien ou a David)

Un portrait ne nécéssite pas à priori une technique de transparence par rapport au fond. Si un fond blanc permet la légereté, il laisse aussi transparaitre le dessin, ce qui va à l'encontre de la philosophie des anciens : rien de laborieux ne doit apparaître, tout doit sembler facile et léger : on ne doit rien voir du travail. Ni structure, ni coup de pinceau. C'est cette politesse qu'aujourd'hui on qualifie de "lèchée", par opposition à notre lourdeur matérielle actuelle ou, probablement, la peinture se vend au poids. (On peut mettre ici une émoticône de sourire)

Notre technique consiste le plus souvent à faire surgir la lumière de l'obscurité. Par conséquent nous commencerons notre ouvrage sur un fond de terre de Sienne brûlée, sur lequel notre dessin sera reporté à l'aide d'une feuille de carbone. On intercale une feuille de papier de soie blanc entre le calque et le carbone pour bien voir le dessin, puis on reporte les contours à l'aide d'une pointe. Trop noter de nuances ne fait que compliquer le repérage. Rester simple. Ensuite, on porte la zone la plus claire en ocre rouge ou rouge Brueguel, au vinyl polyflash de Lefranc-Bourgeois. Éviter absolument l'acrylique, moins couvrant, qui cherche à imiter l'huile et ne fait qu'une toile cirée imperméable hors de propos dans notre cas. Lorsque nous passerons à l'huile, l'aspect mat et poreux du vinyl absorbera le médium pour une réelle solidité.

De l'importance du fond


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