Jusqu'ici, nous avons vu la peinture en pâte mince, dérivée des techniques du XVIe et XVIIe siècle, au croisement de la tempera et de l'huile. Nous avons remplacés la tempera (pigments et jaune d'oeuf) par du vinyle pour sa matité et son aspect couvrant. Nous allons à présent aborder, avec le paysage, la méthode dite Anglaise, qui va de John Constable à Turner en passant par Gainsborough, Girtin, whistler, Le Lorrain...ou Corot. Cette peinture, très inspirée de l'aquarelle, se caractérise par de grands ciels lumineux sur fonds blancs, brossés souvent d'une peinture transparente en glacis sur lesquels vont venir s'inscrire les arbres, puis le terrain, campagne ou ville, qui, lui, peut être chargé en quelque épaisseur. Dans ce cas, la règle de la perspective colorée pourra être appliquée : chaud et rouge pour les premiers plan, mauve et bleu pour les lointains, comme ici :

Le Lorrain : l'embarquement.

William Turner en 1807 : sur les Pas du Lorrain.