ESSAI
DE TECHNIQUE IDÉALE pour la peinture à l'huile |
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LA REPRISE Notre délai minimal de séchage étant accompli, on peut continuer le travail. Un sérieux
examen est nécessaire : l’huile étant électrostatique,
les poils, poussières et autres indésirables particules
sont venues se coller sur notre futur chef-d’œuvre. Parfois, il faudra se résoudre
a passer certaines parties au papier de verre extra-fin. On pourrait recouvrir
l’œuvre en séchage d’un linge , les anciens le faisaient, mais
l’huile sèche mieux à la lumière.
Si le travail clinque trop, on devra envisager un glacis général ou partie pour le rabattre. Auquel cas, on procédera tout d’abord à
un lavage léger de la surface bien sèche de l’ouvrage avec
une décoction de bois de Panama, saponaire et fiel de bœuf. Ce
produit (pur) sert à nettoyer les tapis et est parfois vendu sur
les marchés. Il se peut qu’on trouve des copeaux de bois de Panama
chez Sennelier. Chez Marin, on a cru que je cherchais le "dahu "
en chapeau de Panama : les vendeurs se sont esclaffés. A défaut, on peut utiliser quelques goutes de shampoing à base de bois de Panama. On en trouve en pharmacie.
Ceci fait et quoiqu’il en soit, en matière de reprise, on partira toujours de la teinte qui est sur la toile. On retrouve sa teinte, puis on la travaille. On la module, on la modifie doucement : plus chaude, plus froide. Toute une gamme, partant de la même couleur, doit donner de belles nuances. Ainsi, le pinceau n’ira-t-il jamais exactement dans la même teinte, échappant à l’ennui. Il ira d ’autant mieux que nous avons une pâte fluide, lisse, qui se prête magnifiquement aux fondus, fondus que nous atténuerons à l’aide d’un pinceau sec s’il le faut, ou d’un blaireau bombé usé. On veillera à toujours respecter les lignes du dessin. ![]() |
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