ESSAI DE TECHNIQUE IDÉALE
pour la peinture à l'huile

LA MISE EN HUILE


21/07/07

Notre ébauche vinylique est terminée.
D’abord, bien nettoyer la surface. Si cela est nécessaire, et ça l'est sûrement, poncer les épaisseurs au papier de verre fin, et ensuite on peut, en douceur, passer une laine d’acier, (on la trouve chez le marchand de couleurs, genre tampon Jex très fin) jusqu'à l’obtention d’une surface de marbre. Laver avec de l’eau claire, au spalter ou à l’éponge. Bien essuyer, puis laisser sécher.

Lorsque tout est bien sec, nous allons passer à la mise en huile. On notera que le fond vinylique nous dispense de respecter absolument le processus du "gras sur maigre". Il va falloir imbiber la surface rendue poreuse par la poudre de marbre.

On a Préparé un mélange d’huile de lin (60%), de médium flamand (Lefranc-Bourgeois) en tube, sans plomb (10% environ), d’essence de térébenthine (30%) et quelques gouttes d'essence d’Aspic. On obtient un médium qui devra être absorbé par le vinyle, afin de le nourrir.

Medium


Il se peut que l’śuvre soit de couleur trop clinquante, cela arrive parfois.
Dans notre exemple, il va falloir rabattre la tapisserie qui est uniforme pour le moment alors qu'elle est dans l'ombre en haut pour s'éclaircir le long de la tenture, comme le montre l'image suivante.

On prépare un glacis avec notre médium. J'utilise un d’oxyde rouge transparent mêlé de plus ou moins d'indigo pour aller d'une ombre froide à une ombre chaude. Le résultat doit être assez sourd, mais profond.


Certains peintres, non des moindres, recommandent de vernir l’ébauche avec un vernis acrylique. Je n’ai pas d’avis sur la question. Je ne le fais pas et n’en ai pas de motif de plainte, sinon, je l’ai déjà dit, que le plâtre amorphe est absorbant et qu’il faut parfois y revenir à plusieurs fois. À ce point, il nous faut quelques explications sur les huiles, vernis, médiums et autres ingrédients.