UNE VIE DE BROUMS

Elle regarde la télévision

Je regarde la télévision. Il parait que c'est fréquent chez mes congénères. C'est possible.
Je ne regarde pas n'importe quoi. Il me faut "National Geographic".
Il est vrai que sur cette photo, Je suis superbe. On me croirait sortie de "Star Trek".
En fait, je regarde un reportage sur la savane africaine. On voit un bout de l'écran sur la gauche.
Écran géant pour une image géante sortie du projecteur. Les lions sont grandeur nature.
Le lion est tellement près qu'on lui voit une oreille de deux mètres.
Au fait, Brouchnikov n'est pas mon vrai nom. Dès le premier jour je l'ai appelé "brrr" et donc lui aussi.
  Nous étions "Brrrr" et Brrrr" l'un pour l'autre.
Mais parfois, par tendresse il m'appelait "Brouchnikov ou "Broums" ou encore "Broumchigougnette".Mais le sommet, c'était : "LE chat". Quand il m'appelait "LE Chat", c'était, en tous cas pour lui, un très grand honneur.

Ha. Mon Dieu. Une hyène ! Elle se moque de moi.
Il est là : planqué dans les herbes !

il pleut des buffles
Des pattes vraiment bizarres

Heu. Tu crois qu'ils s'aiment ?

Je ne peux pas descendre de lui, je n'aurais jamais osé monter dessus !

Ils sont aussi rayés que tes 33 tours.

De l'herbe à chat partout ?

Ha. Il va me manger ou me demander en mariage ?

J'en prends de la graine. Planque tes rideaux.

Hiiiiiiiiiiii...

 
Je n'ai jamais marché sur un clavier d'ordinateur. Il m'a montré une fois et ensuite j'ai toujours sauté par dessus.
On ne peut pas en dire autant de tout le monde.
Cependant, ce n'est pas pratique quand j'ai envie de lui mettre la queue dans le nez.
Bien sûr, je finis par y arriver. Il suffit de passer devant et de revenir dans l'autre sens.
Alors ma queue passe droit sous son nez. Qu'il a sufisament long, de toutes manières.
Nous nous sommes rencontrés en 1991, dans la périphérie d'Auxerre.
Il était venu là pour faire construire le décor du Jeu de l'amour et du hasard, de Marivaux.
Un 'imbécile de chien m'a poursuivie et j'ai dû me réfugier dans un arbre. De là, j'ai sauté sur ses épaules.
J'aime bien les épaules. J'ai toujours aimé les épaules.
C'est superbe pour se frotter les joues et se lisser les moustaches. ça me fait ronronner et lui aussi.
Si, si. Il ronronne. C'est son premier chat qui lui a appris.
Le seul truc, c'est qu'il est tout le temps en train de me photographier.
J'aimais bien quand il faisait de la musique, ce grand dadais.
Il était là à s'agiter avec son casque sur les oreilles.
Je me suis longtemps demandée ce qu'il faisait à taper sur ce machin là.
J'ai compris dès que j'ai moi-même marché dessus. ça fait TUUUUT, OUINNNN, enfin plein de bruits .
ça m'amusait assez, ce truc là, surtout la nuit.
Je ce j'aimais le plus, c'est quand il faisait des photos.
Tous les éclairages, ça chauffe. On est bien, là. Sous les sunlights.
Il m'a peinte souvent et je posais volontiers.

Là, ce n'est pas moi, mais seulement mes yeux.

 


Sur cette peinture, par contre, on me reconnaît bien.
Les petites gens, là sur le côté, ce sont des humains.
 
Là, en bas à gauche c'est encore moi.
Et là aussi, c'est moi. Le poisson m'intéressait encore assez.
pas spécialement pour le manger. mais parce que ça remue tout le temps.
Je dormais sur une queue de renard offerte par la meilleure amie de Brr.
En fait deux queues de renard mises bout à bout. Les visiteurs s'imaginaient que c'était ma propre queue.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Suite de l'album