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1986
"Les vagabonds" , au
Théâtre Massalia.

A Marseille je découvre "Les degrés
symboliques", qui vont changer le cours des choses. J'y
découvre que je peignais déjà les
images du livre, sans même le connaître.
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1987 Mes amis de la Compagnie du Verseau sont en train de
mettre au point un spectacle sur Van Gogh, ou plus
précisément, sur les rapports entre les deux
frères. La démarche se veut absolument
scrupuleuse, sans aucune affabulation ( contrairement au film de
Pialat, par exemple) et sans aucune distorsion. Non plus de
complaisance.
Car Vincent, depuis sa mort, est l'objet de tous les fantasmes de
l'artiste maudit. Si l'on a bien suivi ce qui a
été dit sur la Lune Noire, on ne s'en
étonnera pas.
Mais pour le moment je suis en train de digérer les
"Degrés symboliques", qui se combinent à la
lecture d'un monument de spiritualité :
"Méditation sur les Arcanes Majeurs du Tarot". (Auteur
anonyme. Éditions Aubier)
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1988 La lecture des
images des degrés symboliques provoque un tel choc qu'elle
va me faire peindre sans discontinuer jusqu'à aujourd'hui.
C'est l'élément qui me manquait pour pouvoir
synthétiser des images intérieures et leur
permettre d'exister. Comme il y en a 360 - plus certaines que je refais
plusieurs fois, n'étant pas satisfait -, je ne suis pas
vraiment en manque ! Au contraire, il s'agit de s'organiser.
Reprise du Van Gogh au Lucernaire en début
d'année. Chaque soir, après avoir peint, je vais
au théâtre, note le nombre de spectateurs, puis je
me déguise en ingénieur du son.
Début
juin, Claudine Vattier m'enlève pour aller
réaliser "Notre Dame de Paris" à St Vaury, dans
la Creuse, qu'elle monte avec les habitants. Nous les aidons
à réaliser les costumes. Je prépare
les lumières et la musique. La première
à lieu le 15 juillet, devant l'église de St
Vaury. Chaque fois je me dis que j'adore ça.
Pendant
ce temps, Gilles de Beauregard s'active à me faire exposer.
Ayant sympathisé avec Michel-Henry, il m'envoie faire un
stage chez ce grand coloriste durant tout l'été.
Il en ressort une exposition à Palm Springs le 5 octobre.
Je visite Los Angeles, Malibu, San Diego, Tijuana.
La fin d'année vient avec la tournée du Van Gogh
à Poîtiers, Le Mans, Nantes...et Varsovie. Au
retour, l'hôtesse de l'air me marche sur le pied. Une crise
abominable se déclenche, qui m'amène directement
à l'hôpital Tenon. |

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1989 Dopler, electrocardiogramme, aortographie,
scintillographie, fibroscopie, capilaroscopie, puis intervention.
Pontage illiaco-femoral gauche.
Un morceau d'imperméable greffé en guise
d'artère. Je vérifie que mon pied est toujours
là. Ouf. Je sors de clinique le 24 janvier après
avoir terminé l'affiche du prochain spectacle "Le
prophète" de Kalil Gibran sur mon lit et, le dimanche 29,
nous partons jouer le Van Gogh à Gap et Ste Maxime en camion
pour transporter le décor.
Le reste de l'année se passe à peindre : 14
toiles, qui s'ajoutent au 43 précédentes.
J'ai le prix de portrait à Deauville.
Et enfin quelque repos à Bruxelles, chez des amis.
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1990
Préparation de l'expo qui aura lieu dans le couvent des
Recollets, à Cognac.
Le temps de peindre un peu et nous partons avec le "Van Gogh" en
espagne, le décor dans le camion. Paris-Bayonne puis
Saragosse, Madrid, Valladolid, Avila, St Jacques de Compostelle
(où nous logeons dans le palais des rois catholiques), puis
Porto, Vigo, St Jean de Luz-Paris...et directement à
Strasbourg pour une seule représentation. 5800
kilomètres en trois semaines. Le 30 mars, nous sommes de
retour.
Le 3 avril c'est l'expo à Cognac, jusqu'au 23. Je vais
recommencer à peindre ?
Non. Le 25 avril je
suis à Avignon pour un autre spectacle qui aura lieu pendant
le festival. Assistant mise en scène, décors,
costumes et lumières.
Le 1er août, je peux retrouver ma solitude. Exactement 27
jours.
Le 28 je suis à Beaumont sur oise avec Claudine Vattier pour
un grand spectacle devant la cathédrale : "Guillaume
d'Asnières", son et lumière.
Le spectacle a lieu le 15 et le 16 septembre à Beaumont, le
18 à Asnières sur Oise.
Le 23 septembre,
départ pour la Réunion avec le Van Gogh. Retour
le 1er octobre.
Le 8 novembre, nous traversons l'atlantique pour jouer à
Toronto puis, de là nous survolons les chutes du Niagara en
quadriplace pour atteindre Toledo, où
l'université nous accueille. Troisième volet
américain
Le 18 novembre, nous sommes rentrés.
Enfin le calme ? |

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1991
Raté. Il faut s'occuper des
décors et costumes de "Jacques le fataliste", de Diderot. Le
seul problème est qu'il faut faire tout cela en
même temps qu'une autre tournée du "Van Gogh",
celle-ci en France : Cholet, Grigny, Bretigny sur Orge, Sucy-en-Brie,
Saintes, Mantes-la-Jolie.
La première du Diderot a lieu le 20 mars et c'est une
réussite. Me voilà peut être libre.
Entre temps, Gilles s'est activé. J'expose rue de Seine le
14 septembre chez Lilianne François. Le 3 octobre tout est
vendu. On reprend date.
Le 16 octobre, le "Van Gogh" vient au Lucernaire, pour sa 511e
représentation. Le 13 novembre, je dois fournir les plans du
décor que je prévois pour "Le jeu de l'amour et
du hasard " pour le Théâtre Municipal d'Auxerre.
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1992
Le "Jeu de l'amour et du hasard" est représenté
le 13 février à Auxerre, pour être
repris le 13 mars au Théâtre "Les cinq Diamants",
à la Butte-aux-Cailles. Une étrange personne fait
son entrée sur ma scène : Elle est noire et
blanche avec de grands yeux verts. Je peux continuer de peindre sous
son regard attentif.

En mai, il faut
commencer de plancher sur un nouveau spectacle du Verseau : "Les
peupliers d'Etretat, qui met en scène la fin tragique de Guy
de Maupassant. "Les peupliers d'Etretat" sont
créés à Tourcoing le 20 novembre puis
repris au Lucernaire le 2 décembre.
Ils seront donnés dans la cour de l'Hôtel de
Sully, pour le Festival du Marais à Paris,
l'année suivante..
Dans le
même temps, il faut aussi penser à "Hier
à venir", témoignage sur les années de
guerre qui va se monter au "Tourtour" Afin de ne pas quitter la
peinture, je décide de peindre entièrement le
décor d'Hier à venir. La première a
lieu le 29 septembre.
Pour que la coupe soit pleine, Claudine reprend "Notre-Dame de Paris"
à Beaumont-sur-Oise en juillet. Il faut refaire des musiques
et recomposer la lumière.
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1993
A cette époque, je peins
majoritairement aux couleurs vinyliques. Il me faut deux à
trois semaines pour achever une toile de 80 x65 cm. Je peux ainsi en
peindre 35 en deux années, ce qui fait qu'après
le décor et les lumières du "Lieutenant Helt" en
janvier, je peux retrouver Lilianne François pour une
nouvelle expo en mars, d'y vendre pratiquement tout, puis de
retravailler pour exposer à Saint
Rémy-de-Provence, puis à Munich, Prague et
Leipzig, pour terminer l'année à la galerie
Schèmes, à Lille.
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1994 Je
trouve finalement amusant de joindre les degrés symboliques
et les pièces de théâtre pour faire des
affiches. Pour "Le menteur" de Corneille, par exemple.
Crée à Auxerre, la pièce va tenir
l'affiche plus d'un an.
Invité au Salon d'Angers en octobre, Salon d'Automne et
Figuration Critique en novembre.
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