|
 |
1944/1963
Né à Villiers-le-Bel, près
d'Écouen, le 17 mai 1944 à 2h40, pour cause de
guerre. Je passe mon enfance aux pieds de la Butte Montmartre, entre la
rue Lepic et la rue Marcadet, dans le 18e arrondissement de Paris.
École d'imprimerie en 1960, puis apprenti typographe et
margeur jusqu'en 1963, rue Letort, pres de la rue du Poteau (18e). |
 |
1964 Départ
pour Londres où je découvre les
Préraphaelites. Un rapide passage à la
Royal Academy School of Art me dissuade définitivement des
écoles.
Mais pour la première fois, je peux mesurer ce dont je suis
capable seul, sans la mythologie de mes parents.
Je rencontre Gilles de Beauregard. |

Herbert Pagani |
1965, de retour à
Paris et parlant anglais, sous la houlette d'Herbert Pagani
rencontré à Cannes, je participe aux
illustrations de l'Anthologie de la méchanceté
que publient les éditions Planète.
Le hasard m'amène à habiter rue Lévis,
dans le 17e arrondissement. |

Catherine Brieux en 1964 |
J'entre sur scène par la porte du cours de Catherine Brieux,
qui officie alors au-dessus du Théâtre des
Capucines. Le choc est immédiat. Plus amoureux du
théâtre que du métier de
comédien et grâce à Michel Castelain,
alors assistant de Catherine, je vais m'orienter peu à peu
vers la conception des décors, affiches,
lumières, bandes son, sans pour autant cesser de dessiner et
de peindre.
J'y rencontre celle que je vais appeler "Simone Seconde" et qui va
devenir le centre et la source de tout ce qui va se produire ensuite.
|
 |
1965
L'ami des rats Je deviens animalier
à la faculté de pharmacie. Des rats, des souris
et des hommes, en quelque sorte. |
 |
1966/67/68 Un ami
comédien me prend comme barman dans une boîte de
Saint Germain-des-Prés qui va changer trois fois de Corse,
puis je deviens serveur dans le restaurant de Jean-Claude Brialy pour
terminer chez Fabrice Emaer, qui vient d'ouvrir "le 7", rue
Sainte-Anne, juste avant d'acquérir "Le Palace".
Entre Paris et Londres, une vie folle. |
 |
1969 Simone Faget et
Claudine Vattier me jettent en scène.
Les premiers pas de comédien et décorateur sont
épiques. Un an après mai 68, tout est permis. Ce
metteur-en-scène volcanique m'entraine dans "Full up", la
plus mauvaise des comédies musicales de l'époque
(selon la presse), que nous allons jouer trois ans de suite,
(malgré la presse) trois fois par soir. Après
l'échec hilarant au Théâtre Grammont
(Mars 1970) où nous prenons une poubelle sur la
tête, la chose est rejouée sous le titre "Ove" en
juillet 73 au "Vrai chic Parisien", avec Patrick Abrial, puis en 74 au
théâtre La Bruyère. C'est le
même succès auprès du public (et le
même échec auprès de la presse).
|

Bubutz |
1970
Marié le 11 avril avec Simone Faget devenue ma partenaire
favorite, il semble qu'une carrière parallèle de
comédien veuille se dessiner.
En juillet, l'occasion m'est donnée, par l'entremise d'Alain
Cuniot, de réaliser mon premier vrai décor. C'est
"Bubutz", au théâtre 347 (
ex-Grand Guignol).
|


L'Astrologie
|
1971 En novembre ,
René Dupuy, alors directeur du Théâtre
de l'Athénée, qui m'a vu dans "Full up", me
propose un rôle majeur dans une pièce canadienne
qui fait fureur à Londres et à New-York depuis
plus de dix ans : "Fortune and men's eyes". "Hommes" en
français. Succès public et critique cette fois.
|
1972 Entre deux
spectacles et deux peintures, par le truchement de Jung, je commence
à me pencher sur la psychanalyse, puis la Mythologie puis
l'ésotérisme, qui devient une vraie passion.
Je suis certain que les théories
anciennes contiennent des éléments totalement
réels. Ce sont les conceptions des mots qui nous
séparent de la compréhension. Je commence
à apprendre l'Hebreu et le latin, pour saisir
l'étymologie et le sens véritable de la
communication. J'ai aussi une théorie des principes qu'il me
faut approfondir.
Je me plonge dans les écrits Alchimiques. |
|
1973
On reprend "Full-up", ayant changé
de nom pour "Ove", au Vrai Chic Parisien délaissé
par la troupe de Romain Bouteille. Tout au long de
l'été on chante, on danse, Patrick Abrial en
tête, avec qui l'entente musicale est parfaite. Tout en
étudiant, je prépare ma première expo,
qui aura lieu rue Budé, dans l'Ile Saint Louis, le 12 juin
1973. Suit un téléfilm : "Un bon patriote" de
Gérard Vergez, avec mon camarade Michel Derville, puis une
tentative de disque, avortée mais amusante, chez Barclay. |
|
1974 Le
succès de l'expo précédente est tel
que j'y vois un véritable encouragement. Je me remets au
travail pour l'expo suivante, sur des poèmes de Tania
Saintova, qui aura lieu Galerie Chambelland dans le Marais le 2 avril.
J'y rencontre Georges Mathieu qui m'encourage. |

Mangalia |
1975/1976
Pourtant, c'est un contrat avec les wagons-lits Cook, en 1975 et 76,
qui va l'emporter. IL s'agit d' assurer l'animation d'un
hôtel d'une station balnéaire roumaine, sous la
direction de François Corbier, qui n'était pas
encore le barbu de Dorothée sur TF1, notre voisin du dessous
!
|

Fursac, Creuse |
1977/1978 De retour en France,
nous allons nous installer dans la Creuse, où nous avons
acheté une maison, puis je suis contacté pour
jouer une pièce d'Yves Navarre au Studio des
Champs-Elysées : "Les dernières clientes". |

"Les dernières Clientes" |
1978 Malgré
les bonnes critiques, cette expérience épuisante
prouve que le succès, comme le dit Jean-Jacques Gauthier,
vient plus de ma nature que d'un réel talent. La
pièce dure quelques mois et cela fait, je décide
de retourner à mes crayons, ma peinture et aux travaux
à terminer dans la Creuse.
Le problème est que, depuis 1976, j'ai de plus en plus de
difficulté à marcher. Mon pied gauche enfle
considérablement et la douleur devient vite intenable.
Le diagnostic tombe : une artérite d'origine
congénitale. Le sang ne circule plus qu'à peine.
Par précaution, il faudrait envisager une ablation partielle
du pied.
Voilà qui n'arrange pas mes affaires. |
|

|
|