Parce que j'ai été élevé en dehors des dogmes ( le dogme communiste de mon père n'ayant jamais réussi à me convaincre) Je crois être un vrai laïc. Je n'ai pas besoin de croire, donc de défendre une croyance. Mais je les respecte. Je fais la différence entre ce qu'on connaît, ce qu'on sait et ce qu'on croit. Ce que je crois n'est pas ce que je sais, qui n'est pas ce que je connais. Je suis certain que toutes les religions rendent compte d'une réalité ( ce n'est pas une croyance, mais un postulat). Et partant, tout cet ensemble m'intéresse, qu'il soit juif, catholique, musulman, ésotérique, qu'il soit passé et à venir, sectaire même. Le phénomène de la croyance m'interpelle. Le besoin qu'ont les humains de croire et de mettre leur avenir en dehors d'eux, dans le ciel la plupart du temps, me fascine.
Je vois que le problème est dans la malédiction, c'est à dire le "mal dire". Traductions fautives, parfois malhonnêtes, interprétations à la louche, incompréhensions, me sautent aux yeux et à l'esprit. Car je vois bien que l'évolution spirituelle (qu'on peut entendre comme évolution de notre conscience du réel) est la seule issue pour qui ne se contente pas de se conformer. Par conséquent, je ne refuse rien à priori. Mais on ne fera jamais de moi un "adepte" inconditionnel abandonnant son esprit critique. Une croyance ne pourra jamais impliquer mon comportement. Il me faut connaître la chose. Autant dire que je n'ai aucune chance avec la théorie du Big Bang, ni même avec celle de Darwin, qui ne sont, au niveau dit scientifique, qu'une autre croyance.
J'ai chanté dans la chorale des Blancs-Manteaux, servi la messe, fait une retraite à la Trappe, traversé des sectes, côtoyé les ésotérisme de tous poils. Tout m'y a paru intéressant. Surtout cette constante qui prétend exclure tout le reste.
Personnellement, les contradictions ne me gènent pas, au contraire. J'y vois un dynamisme formidable. Qu'un Président de la République soit adepte de "parties à partenaires multiples", dans mon idée, n'empèche en rien qu'il soit bon dans son travail. Idem pour un Pape. Du moment qu'il remplitt son rôle pour ceux qui croient en lui, tout va bien.

Apparamment, le "bon peuple", toujours monolythique, ne supporte pas beaucoup qu'on déroge. Mais bon : la vie est la vie. Et moi, je voyage, je regarde, je prends note, je traverse. Et je respecte dans le sens où : je ne touche pas ce que je regarde.