
Michel-Henry au travail
Michel-Henry est né à Langres, dans l'Est de la France en 1928. Élève de Chapelain-Midy à l'École Nationale des Beaux-Arts de Paris, il est un peintre coloriste réputé, présent dans les galeries du monde entier, secrétaire général du Salon d'Automne en 1983, chose que j'ignorais. Il s'occupe alors d'un jeune peintre allemand, Jurgen Reinhart, ex ami de Gilles, chez qui je viens peindre pendant l'été 1988, non sans transporter mes synthétiseurs pour la détente.

Gilles et Jurgen en grande conversation.
Michel-Henry est une personne affable, dont chacun peut dire à quel point il se dévoue pour les autres. Il répond toujours présent lorsqu'il s'agit d'aider. Il a mis à notre disposition une maison à Villabé dont le rez-de-chaussée sur jardin est transformé en atelier. Jurgen et moi y passons toutes nos journées à peindre en vue d'une exposition qui aura lieu à Palm springs, en Californie, en octobre. Michel vient deux fois par semaine pour voir l'avancée du travail.
Habituellement, je peins au vinyl. Il me faut trois semaines pour faire une toile. A l'huile, ce serait deux mois et je ne l'ai jamais fait. Pressé par le temps, je m'en réfère à mon père. Il y a toujours eu une controverse entre mon père et moi sur ce sujet. Il trouve ma peinture trop ntellectuelle - ce qui est vrai - et je trouve personnellement qu'il "galère" par une absence de technique en réinventant tout à chaque fois, sans préparation.

Charles Bénard. 1980
Michel-Henry est loin d'une peinture intellectuelle, mais sa technique est infaillible, issue d'une pratique impeccable et d'un sens des couleurs magnifique. Il faut le voir travailler, on dirait qu'il cuisine sa pâte pour en faire de l'émail. Je décide de lâcher l'intellect pour travailler au couteau, en utilisant pour la première fois les superbes couleurs Leroux (voir l'article sur oeillades.net) mèllées au médium Flamand. Horizon bas, toute la place au ciel :

Ce n'est évidemment pas génial, mais j'ai le plaisir de la couleur et de la matière, dans toutes sortes de formats. Je vais en peindre une cinquantaine.
En octobre nous nous retrouvons à Palm Sprigs, la ville la plus humide du désert, grâce aux piscines.
Située dans la Coachella Valley, à 190 km à l'est de Los Angeles, où les Indiens venaient passer l'hiver dans l'oasis près des sources d'eau chaude.
La ville est fondée en 1890, avec le premier hôtel. Outre les sources d'eau chaude, la réputation de la ville vient essentiellement des stars hollywoodiennes qui y viennent en fin de semaine peupler les somptueuses villas.
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